#NewYorkUnitéSpéciale : Mariska Hargitay va-t-elle quitter la série à la fin de la 20e saison ?https://t.co/Ws5M72aA69
— AlloCiné (@allocine) 8 novembre 2018
Une actrice de « New York unité spéciale » enquête pour de vrai sur les femmes violées oubliées par le système judiciaire américain
Tous les jours, Marie Colmant revient sur un sujet passé (presque) inaperçu. Vendredi, un documentaire met un coup de projecteur sur ces femmes violées oubliées du système judiciaire américain.
Dans New York unité spéciale, la série policière la plus populaire aux États unis, Mariska Hargitay est Olivia Benson, un flic qui enquête sur des crimes sexuels. Elle est aujourd’hui l’auteur d’un documentaire sur le sujet.
I Am Evidence (« je suis une preuve ») va faire du bruit dans le monde du documentaire. Les seules images de la bande annonce font froid dans le dos. Reprenons depuis le début de cette incroyable histoire qui commence avec Olivia Benson, le personnage qu’incarne Mariska Hargitay depuis 1999 dans « New York unité spéciale ». L’humanité qui transpire dans son interprétation lui vaut de nombreuses lettres de femmes, victimes de viol, certaines lui expliquant qu’elles auraient bien aimé avoir affaire à une femme comme elle, quand elles ont été agressées. D’autres se plaignant de n’avoir jamais eu de nouvelles de la police après avoir porté plainte.
Alors, parallèlement à son flic de fiction, Mariska Hargitay commence à enquêter sur ce manque de suivi. Sur l’examen des preuves et les relevés d’ADN facilités par les prélèvements, effectués après l’attaque, contenus dans ces kits post-viols ainsi que les photos de la victime et les notes des enquêteurs. Toutes les femmes qui ont contacté l’actrice sont passées par là après leur dépôt de plainte. Toutes ont vu cette petite boîte blanche en polystyrène, portant le numéro de leur affaire.
Des femmes agressées et zappées
C’est la procureure de Détroit qui va alerter Mariska Hargitay en lui racontant qu’elle vient de découvrir dans un entrepôt à l’abandon 12 000 kits post-viols, entreposés à l’arrache sur des rayonnages. Oubliés. Le très gros souci c’est que c’est quasiment partout pareil sur le territoire américain comme va le découvrir l’actrice. En tout plus de 200 000 petites boîtes ont ainsi été retrouvées. Autant de femmes agressées et immédiatement zappées, le plus souvent et comme le prouvent les notes insultantes des policiers, retrouvées avec les résultats, parce qu’elles sont noires.
Grâce à sa fondation, Mariska Hargitay finance l’examen de ces kits retrouvés. Déjà des premières identifications ont pu être faites et des coupables arrêtés. Avant hier, lors de la première du documentaire qui sera diffusé lundi 16 avril sur la chaîne américaine HBO, Mariska Hargitay a prévenu : » Je ne lâcherai pas l’affaire, on ira jusqu’à la dernière boîte. » Source
Streaming https://voirfs.com/film/fOY/I-Am-Evidence?ep=1_GF3fOY
Genre: Documentaire
Acteurs: Michelle Brettin, Rachel Dissell, Mariska Hargitay,
Réalisateur: Trish AdlesicGeeta Gandbhir
Pays: United States
Durée: 89 min
Qualité: SD
An: 2017
IMDb: 7
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Mariska Hargitay et Peter Hermann arrivent sur le forum du Festival de Télévision de Monte-Carlo.#tvfest #lawandordersvu pic.twitter.com/MIrvKDiPCz
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Album FTV18
Récompensée par une Nymphe de Cristal au Festival de Télévision de Monte-Carlo, l’héroïne de « New York Unité Spéciale » a choisi « Ciné-Télé-Revue » pour retracer le bilan de sa carrière et sa lutte contre le harcèlement sexuel.
Vous venez de faire la Une de « Ciné-Télé-Revue » à l’occasion des 20 ans de « New York Unité Spéciale ». Comment expliquez-vous cette longévité à l’écran ?
Je pense que la série a toujours été respectueuse du téléspectateur et intelligente. Elle est un peu différente des autres car quand vous êtes devant votre télé, ce n’est pas uniquement pour vous divertir !
Votre rôle vous amène à recevoir beaucoup de courrier de personnes qui vous confient avoir été violées. Comment réagissez-vous ?
A chaque fois, je suis submergée par l’émotion et choquée que des femmes éprouvent le besoin de se confier à moi, actrice de télévision. Quand j’ai commencé à recevoir ces lettres, j’ai contacté une association spécialisée en la matière. Je voulais savoir comment répondre à ces personnes. Je me souviens avoir travaillé avec plusieurs agences qui m’ont appris à écrire des lettres de soutien. Ecouter les gens, et surtout les croire, c’est la chose la plus humaine à faire.
En 1996, la Belgique a été secouée par l’affaire Dutroux. Deux ans plus tard, le pays a créé Child Focus, une fondation pour enfants disparus et sexuellement exploités. En avez-vous entendu parler ?
Evidemment. Je me souviens de cette tragédie. Il y a des personnes malades dans le monde, c’est pourquoi il est important d’apprendre comment expliquer ces problèmes aux enfants afin qu’ils se sentent en sécurité quand ils en parlent. Il faut les éduquer dès leur plus jeune âge. Il y a des choses horribles dans notre société mais si on se rassemble tous et que nous en témoignons, je suis persuadée que cela aidera ceux qui se sentent isolés et qui n’osent pas en parler. Le positif à propos du mouvement #Metoo est que les gens commencent à s’ouvrir et qu’ils comprennent que la honte n’est pas sur eux mais sur l’auteur de ces crimes odieux. Nous devons protéger nos enfants.
« New York Unité Spéciale » s’inspire de crimes réels. Lorsque vous rentrez chez vous, comment faites-vous pour oublier ?
J’ai la chance d’avoir une magnifique famille. M’occuper de mes enfants change mon ressenti sur ma journée de travail. Mais je me souviens qu’au début de la première saison, je m’étais demandé comment j’allais pouvoir gérer tout ça, le fait d’être immergée dans ces histoires horribles.