avril 18, 2018  No comments JHF, Mariska, Non classé, vidéos

New York, unité spéciale: l’héroïne réclame aussi justice pour les femmes violées

Comme son personnage dans «New York, unité spéciale», l’actrice Mariska Hargitay se bat pour que justice soit rendue à des victimes de violences sexuelles.

Depuis 1999, Mariska Hargitay incarne le lieutenant Olivia Benson de «New York, unité spéciale», qui dirige une unité chargée d’enquêter sur les crimes sexuels. La réalité a rattrapé la fiction puisque l’actrice de 54 ans est engagée depuis plusieurs années auprès des victimes de violences sexuelles. Elle est productrice d’un documentaire «I Am Evidence», diffusé sur HBO lundi. Aux Etats-Unis, un «kit post-viol» est utilisé pour faire des prélèvements sur les vêtements et les victimes qui vont voir les autorités. Le documentaire dresse le portrait de quatre femmes dont les kits ont été mis de côté pendant des années sans être analysés. En tout, le film estime que 200 000 kits de la sorte sont mis dans un coin aux Etats-Unis avant de tomber dans l’oubli.

A Detroit en 2009, 11 341 kits post-viol ont été trouvés dans un entrepôt abandonné, beaucoup d’entre eux n’avaient jamais été examinés. La grande majorité sont ceux de femmes noires de milieux sociaux défavorisés. Analyser ces kits oubliés par la police de Detroit et rendre justice aux victimes abandonnées par les autorités est devenu le combat de la procureur de la ville Kym Worthy. Depuis 2010, c’est également celui de Mariska Hargitay, qui de part son rôle dans la série «New York, unité spéciale», est devenue la confidente de nombreuses victimes de violences sexuelles. «Detroit a été mise en faillite des années après que l’entrepôt avec les kits a été découvert», a expliqué la procureur au «Daily Beast». «A ce moment-là, l’analyse de tous ces kits aurait coûté entre 12 et 15 millions de dollars, voire plus. Et c’est uniquement le prix des tests, je ne parle pas de l’enquête ou les frais de justice. Nous n’avions aucun moyen et je n’ai trouvé personne au départ qui voulait nous donner de l’argent (…) L’Etat nous a accordé des moyens quatre ans plus tard mais c’est vraiment Mariska et sa fondation Joyful Heart -qui vient en aide aux victimes de violences sexuelles- et quelques hommes et femmes d’affaires importants qui ont apporté les fonds les plus importants», a-t-elle ajouté.

 

Grâce à ce travail de longue haleine la plupart de ces kits ont été analysés. Plus de 270 enquêtes ont été lancées, plus de de 800 délinquants sexuels ont été fichés et 130 violeurs ont été condamnés, rapporte le «Detroit Free Press». Dimanche, à la première du documentaire, Kym Worthy a annoncé que les 617 derniers kits de Detroit retrouvés ont été envoyés pour analyses. Avec Mariska Hargitay, elle travaille désormais pour faire bouger les choses pour les victimes, notamment au niveau de leur prise en charge par la police et par le personnel soignant. Un nouveau combat qu’elles mènent main dans la main.

SOURCE: PARIS MATCH

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